« Cet article a été traduit de notre blog US, vous pouvez également retrouver des informations complémentaires sur nos articles COVID 19 : Quel impact pour les artistes et l’industrie musicale ? et Rester créatif et trouver l’inspiration pendant le confinement. »
Comme de nombreux secteurs, la crise du COVID-19 impacte de manière non-négligeable l’activité et le quotidien des artistes. Évidemment, c’est le secteur de l’événementiel qui est le plus durement touché avec une interdiction de la plupart des événements pour une durée indéterminée. C’est également le cas pour la vente de disques physiques avec la fermeture de la plupart des distributeurs comme la Fnac, également pour une durée indéterminée.
Concernant le streaming, deux sons de cloche se font entendre. Certains estiment que le confinement va à long terme augmenter le volume d’écoutes. D’autres observent une légère baisse de celui-ci (2,4% en France) sur la première semaine complète du confinement – à partir du 16 mars 2020 – et en déduisent que les utilisateurs vont délaissés Spotify, Deezer et autre Apple Music au profit du streaming vidéo avec Netflix ou YouTube durant cette période.
Il convient d’abord de revenir sur cette légère baisse qui est à mettre au regard des deux dernières semaines. La baisse apparaît nettement moins significative sur la semaine du 2 mars 2020 par rapport à celle du 9 mars 2020 qui a vu une large augmentation du fait de la sortie de la mixtape MILLS 3 de Ninho. D’autant plus que cette légère baisse concerne essentiellement les titres du top 200 et semble avoir une incidence moindre sur les écoutes de niche. Enfin, cette légère baisse est déjà compensée par l’augmentation des abonnements premium qui traduit une certaine réalité : celle de l’adaptation progressive des auditeurs à la situation actuelle et la réinvention des habitudes.
La musique est consommée de manière quotidienne et elle est donc fortement liée aux habitudes des auditeurs, la plupart consacrant du temps à celle-ci dans les transports en commun par exemple. Il faut donc laisser le temps aux utilisateurs de se récréer des habitudes dans le cadre du confinement avant de tirer des conclusions alarmistes.
Malgré ce constat optimiste sur la consommation en ligne, il en demeure que le confinement restreint terriblement l’activité d’un artiste en le coupant de ses partenaires, en limitant les possibilités d’enregistrement et en rendant impossible tout revenu lié aux performances live.
Sachez que de nombreuses aides et dérogations sont déjà actuellement accordés aux artistes pour vous aider à traverser cette période difficile économiquement :
-Sacem : suspension des facturations de droit d’auteur
-Ministère du Travail conjointement avec le Ministère de la Culture : neutralisation de la période démarrant le 15 mars et s’achevant à la fin du confinement pour le calcul de la période de référence et du versement des indemnités
Bon de nombre d’aides financières accordés aux sociétés et aux entrepreneurs peuvent également s’appliquer à vous :
Si vous êtes auto-entrepreneur, indépendant ou une TPE, vous pourrez également dès le 31 mars et via un formulaire sur le site des impôts percevoir jusqu’à 1500 € d’aide via un fond de solidarité mis en place par le gouvernement si vous prouvez que votre chiffre d’affaires a régressé de plus de 70% par rapport au mois de mars 2019.
-L’URSSAF a décrété le report des cotisations
-L’État prévoit également, sur réclamation et au cas par cas, de procéder à une annulation des charges fiscales sur les mois concernés.
-Pôle Emploi accorde un allongement exceptionnel de l’indemnisation pour les demandeurs d’emploi en fin de droit
Nous vous invitons également à vous renseigner sur le site d’Irma pour découvrir les différentes subventions régionales déployées.
Enfin, ce temps en confinement peut être l’occasion pour chaque artiste et créatif de se développer personnellement et professionnellement : Rester créatif et trouver l’inspiration à l’heure du confinement.